mardi 15 avril 2014

MAUX SURREALISTES Je circonvole dans les maux de mon moi Labyrinthique et chaotique Enchaînée dans les fonds gluants De ma chair putrifiante ; mes cris crachent Les baves charognardes de mes mots étalés Et ma mort, cadavre satisfait, se dore Sur les grèves crevées de mon corps abandonné. Celle-là m’a eue, je la lui donne cette vie Pourrissante et moisissante accrochée Au bonheur fluidissant des marées océanes. Elle a percé mon âme et ma foi pour dévorer Mes derniers espoirs engloutis dans une paix Mortifiante et froide, elle a pris ma main, Epousailles tardives, et l’a donnée aux crachats Des lames languissantes des eaux déifiées Pour en faire un amas de pierres immondées. Que ce moi des maux dorme à tout jamais Dans mes mots cachetés et épileptiques !

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